mercredi 19 janvier 2011

Lounès se rappelait également, très bien, le jour où les Kabyles qui vivaient à Alger débarquèrent chez eux fuyant l'OAS. Il s'en souvenait très bien puisque leurs enfants ramenèrent leurs jouets de qualité. Bien que l'école ne l'intéresse pas, l'image des pères blancs qu'il apprécie autant qu'il respecte leur enseignement marquera sa mémoire. Pour lui, ces "religieux" représentaient une lueur lui éclairant - et pour tous les enfants de sa génération - une vision sur un monde moderne qui tient ses racines de l'ancien, plutôt des ancêtres. D'ailleurs, d'après lui toujours, ils leur enseignaient même des cours d'histoire, de "notre civilisation" ; celle de Jugurtha. En outre, ils apprenaient aux filles à coudre, à tisser et presque toutes les activités manuelles… Plus loin encore, ils s'impliquaient dans le mouvement de la guerre aux côtés des Algériens. Par conséquent, ces instructions ont contribué à faire de Lounès un homme, auquel la question identitaire devient une priorité, une préoccupation fondamentale, objet de son anxiété même. Dans un sens large, il était reconnaissant à cette qualité d'enseignement qui incarnait l'ouverture d'esprit pour ainsi devenir un véritable militant de la démocratie.

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