mercredi 19 janvier 2011

Enfance de matoub

Consciente de ce que vaut l'instruction, la mère de Lounès insistait pour que son fils fréquente l'école avant d'atteindre l'âge requis. Mais, Lounès voyait en celle-ci une cellule, une prison qui le privait de beaucoup de préoccupations puériles ; il lui réservait moins d'importance.
Scolarisé en 1961 à l'école de son village, une des vieilles écoles de Kabylie construite à la fin du siècle dernier, Lounès était un enfant bavard et ce durant toute sa scolarité. Ce qui lui a valu d'être renvoyé de l'école à plusieurs reprises.
Cependant, il préférait courir derrière la "liberté", celle qu'il retrouvait quelque part ailleurs, loin de l'école, à la chasse "pratiquement kabyle" ; poser des pièges, tendre des lacs… Véhiculé par l'innocence et l'inconscience enfantine, il se souciait moins de ses devoirs scolaires que des aventures puériles.
Tout en se référant au combat opposant l'armée française à l' ALN, les enfants tel que Lounès, qui estimait les maquisards, fabriquaient des "armes" afin de peindre ce combat et lui donner une image qui leur est propre.
Étant un petit enfant, Lounès n'était pas apte à garder en mémoire tous les événements qui se sont produits durant la guerre, néanmoins il se rappelait bien quelques scènes qui ont marqué son enfance, demeurant gravées dans sa mémoire. C'est le cas des ratissages dont faisait l'objet son village, les tableaux représentant la complicité des harkis …

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